TROU NORMAND

Il y a longtemps le trou avait le choix :
Il pouvait inciter les gens à boire
Ou à faire, être d’air ou de mémoire,
Faire peur, faire oublier à la fois,

Inquiéter en se couchant dans l’ozone,
Tout absorber en se grimant de noir,
Se décaler pour empêcher de voir,
Garder les uns prisonniers de sa zone,

En faire péter d’autres en hauteur,
Jouer au duc pour ennuyer tout le monde.
Des options négatives voire immondes,

Qui faisaient mal ou bien qui faisaient peur.
C’est pourquoi il choisit finalement,
Pour le bonheur de tous, d’être Normand.


Le trou normand

Étant au départ un petit coup de calva(dos) entre deux plats consistants, destiné à faciliter la digestion du premier et relancer l'appétit pour le deuxième ou la suite du repas, le "trou normand" a évolué pour se transformer le plus souvent en une petite verrine contenant un sorbet plus ou moins original (pomme, estragon...) et un alcool fort accompagnant (calvados mais aussi cognac, armagnac...). Il permet de marquer une pause dans un repas gastronomique ou de fête, entre les premiers plats (apéritifs, entrées, poissons ou fruits de mer) et le plat de consistance (souvent viande) suivi des fromages, desserts et mignardises. On reconnaîtra dans le texte plusieurs expressions françaises typiques (avec le mot "trou"), plus ou moins bien dissimulées.