Quand un pays est né des eaux,
Ses habitants sont des sirènes
Vivant, mi-poissons, mi-humaines,
Dans les polders et les canaux
Comme s’il s’agissait de rues
Et de quartiers traditionnels.
Les bacs emmènent le cheptel,
Les vieux et les nouveaux-venus,
Juste le temps qu’ils s’habituent ;
Ils transportent les lourdes charges,
Les notables et parvenus,
Du moins tant qu’il n’y a pas surcharge,
Et parfois le curé lui-même
Cherchant le plus proche bistrot,
Sauf en hiver où, sans blasphème,
Il arrive à marcher sur l’eau.