Je suis petite par l’argent,
Qui, bien évidemment, me manque :
Dans ce pays truffé de banques,
On me classe dans les mendiants.
Je suis petite par la taille,
Pas bien plus haute que trois pommes,
Je l’entends souvent où que j’aille,
Comme une ritournelle en somme.
Mais mon violon est un géant,
Ecoutez-le un soir d’été
Et son archet fera vibrer
Les globules de votre sang.
J’ai reçu ce cadeau de Dieu
Pour offrir la musique aux autres,
Aux plus jeunes et aux plus vieux
Et même aux passables apôtres.